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La contrefaçon streetwear

 

Vous y avez forcément été confronté si vous avez un jour voulu acheter un article streetwear un minimum HYPE (prisé). Si vous avez eu de la chance, vous avez découvert cet envers du décor avant votre achat, sinon vos amis vous ont peut-être fait découvrir malgré vous l’existence de ce monde parallèle… n’est-ce pas ?

Bon, ne culpabilisez pas, il faut bien commencer un jour… vous avez été victime (comme 37% des français) ou bein, failli l’être, d’une arnaque : la vente de contrefaçon ou en anglais : Fake deal.

 

Depuis des années déjà, des usines, majoritairement installées en Asie ne cessent d’améliorer la « qualité » de leur produit pour devenir de plus en plus proche des produits authentiques. Non seulement visuellement mais également dans le tracking, le packaging et l’odeur… nous y reviendrons plus tard. 

En effet, aujourd’hui vous pourriez voir une contrefaçon avec un vrai numéro de série (donc de suivi). Pour pallier cela, il faudrait que chaque fournisseur donne une black-liste des numéros de séries ayant servis de modèle pour les contrefaçons. Un travail chronophage, interminable et qui demande une mise à jour quotidienne.

 

Vous vous tromperiez si vous pensez que les seuls produits à être contrefaits sont des produits de luxe. Aujourd’hui la contrefaçon touche des secteurs bien moins prestigieux et pose de vrais problèmes qui vont au-delà du paraître et de l’aspect pécuniaire.

De quoi parle-t-on exactement ?

J’ai peut-être commencé par la conclusion en proposant une piste d’amélioration, tant pis ! Revenons à nos sneakers.

 

Vous croisez ce beau modèle de Dunk Low avec de très belles couleurs qui sortent des coloris basiques vus et revus. Vous réussissez à retrouver le modèle et vous tapez son nom sur Google: là tous les prix apparaissent. Certains à plusieurs centaines d’euros et d’autres bien plus raisonnables. 

Qu’est-ce qui explique ces écarts de prix ? Internet est-il cassé ? 

Et bien vous êtes tombé sur un modèle HYPE ! Il faut comprendre que ce modèle a la côte et l’entreprise qui le fabrique n’y est pas pour rien. Elle l’a fabriqué en édition limitée pour en faire un produit rare et convoité sur le marché.

Son prix (ou sa côte) est déterminé par un ensemble de variables comme la côte de l’artiste ou l’enseigne en collaboration avec la fabrication de la paire, le nombre de paires prévues en vente, le marketing et le teasing autour du lancement, l’historique du modèle ou encore l’innovation autour de celle-ci. Tout est histoire de spéculation.

L’époque où seule la beauté comptait est bien loin aujourd’hui. 

 

En attendant, cette niche est florissante et pleine d’avenir et les faussaires ne passent pas à côté : ils ont très vite commencé à contrefaire ces sneakers convoitées. Leur présence dans cette niche est telle que nous finissons pas douter de l’authenticité de toutes les paires en vente. Et AUCUNE technique infaillible n’existe à ce jour pour contrecarrer cela…

 

La sneakers limitée est devenu un objet d’investissement et de rentabilité avec une vraie côte. Les marques le savent et en font une vraie vitrine marketing.

Même si la contrefaçon vient mettre son nez dans tout ça, l’image des marques, à l’origine des produits créés, sera toujours mise en avant grâce à cet engouement. 

Selon moi il faut voir ça comme la Formule 1, ce n’est rentable pour aucune écurie mais cela renforce l’image de marque. Le jeu en vaut la chandelle et c’est le prix à payer pour les fournisseurs pour un business rentable.

 

Si pour certains les prix de ces articles dépassent l’entendement et préfèrent se tourner vers la contrefaçon, d’autres n’imaginent pas que l’on puisse faire faux bond à la mode en achetant des produits non authentiques.

Le débat est ouvert depuis longtemps et les deux mondes continuent à coexister. Est-ce que tout le monde y trouve son compte ? Pas vraiment…

Acheter du fake, est-ce mal ?

Les portes d’internet et de la mondialisation ont clairement ouverts l’achat de produits dans les pays du tiers monde. Ce qui devait être une bonne chose pour l’ensemble des consommateurs devient un calvaire pour les douanes et pour les fournisseurs officiels.

À l’époque, des organisations (mafias) se sont probablement mises en place pour répondre à une demande de voyous arnaqueurs. Mais avec internet c’est monsieur tout le monde qui peut directement passer commande auprès de ces organisations illégales.

 

Même si la contrefaçon et les faussaires ont toujours existés, l’accès via internet simplifie grandement son accès et contribue à le faire « progresser » très rapidement.

On ne va quand même pas remettre ça sur le dos d’internet ? Non vous avez raison, les responsables ne sont ni plus ni moins, le fabricant faussaire et le consommateur.

D’ailleurs les risques encourus pour ce délit en France en tant que vendeur ou consommateur sont de 300000€ d’amendes et 3 ans d’emprisonnement.

 

Comme nous l’avons vu en introduction, la mode et le luxe ne sont pas les seuls milieux à être touchés par la contrefaçon. Et si l’on en vient à créer de faux médicaments, l’heure est grave. Ne soyons pas crédules, les organisations assurants et finançants la gestion de ces faussaires en haut de la pyramide se diversifient dans n’importe quel domaines lucratifs. Posez-vous la question, est-ce qu’en achetant une sneakers contrefaite, je ne finance pas ces mafias qui produisent de faux médicaments envoyés en Afrique (principale victime de la contrefaçon) ?

 

Vous vous en doutez également mais ces fabricants n’ont rien de légal et les conditions de travail y sont très certainement déplorables. Vous alimentez donc le travail clandestin et les problèmes voire les risques que cela engendre pour ces travailleurs.

Je peux vous assurez qu’on a jamais vu un circuit de recyclage chez les faussaires, que l’écologie n’est ni au centre, ni dans l’angle de leur intérêt. Les normes à respecter, les matériaux utilisés et les précautions prises pour les manipuler sont probablement bien moins bien gérer que dans des entreprises réglementées.

 

N’oublions pas non plus que reproduire un produit existant constitue un vol. Vous achetez un produit volé. Ça n’est pas rien.

 

Si vous êtes ou avez été entrepreneurs vous connaissez la difficulté qu’est le dégagement de chiffre d'affaires puis de bénéfice avec ces impôts et autres charges à payer à gauche à droite. Une entreprise de faussaire n’est inscrite à aucun de ces registres et ne paie aucun impôt. C’est un peu énervant non ?


 

Bref vous l’aurez compris il ne s’agit pas uniquement d’acheter un faux ou d’un problème moral ou éthique. Il s’agit de faire tourner une économie saine. 

L’économie des fournisseurs actuels est-elle saine ? Je vous propose de voir ça dans un autre article.

 

Comment se prémunir des contrefaçons ?

On ne peut pas… à 100%.

 

Je préfère être clair parce que nous allons forcément être confrontés à ce problème sur notre plateforme nous aussi et qu’il n’existe aujourd’hui aucun moyen de se prémunir complètement de ces tentatives d’arnaques. L’homme est très créatif lorsqu’il s’agit d’argent.

 

Nous (communauté sneakers) avons pourtant essayé de mettre en place certaines choses : 

 

  • Les LC (Légit-Check) sur les groupes Facebook

 

Je tiens un des plus gros groupes facebook encore actif de France avec des dizaines de milliers de membres depuis 6 ans. J’avais poussé un coup de gueule à l’époque sur les amateurs en la matière qui donnent des avis erronés. Il y a encore quelques années, il était possible de voir des défauts sur des photos. Mais aujourd’hui il est très difficile de dire depuis des images si un produit est authentique ou pas. Je parle bien évidemment de contrefaçons « haut de gamme ». Si vous êtes vraiment débutant, n’hésitez pas à faire un LC dans notre groupe Facebook Dealegit.

Nous pouvons tenter de donner un avis global à travers des votes pour en sortir un avis à peu près général. Mais ne vous fiez pas à un seul avis d’un illuminé auto proclamé certificateur d’authentification de sneakers depuis deux jours. Et surtout ne payez pas pour ça… les applications où vous envoyez les photos de l’article se multiplient avec une réponse en 10 minutes si vous payez plus cher. Je vous mets en garde contre ça.

Et puis, quand bien même ! Qui vous dit que le vendeur ne vous a pas envoyé des photos de vraies paires et vous enverra ensuite une copie ? Pour un peu plus de sécurité, demandez toujours des photos taguées. Cela signifie que le vendeur fait apparaître son nom et la date du jour à côté de la paire sur n’importe quel support et sur une même photo.. Vous serez au moins sûr que le vendeur possède toujours la paire.

 

  • Les plateformes de revente sneakers

Il existe des plateformes que vous connaissez très certainement de renommées française ou même mondiale qui vous proposent un service d’authentification. Le principe est simple, vous leur vendez votre paire. Il la vérifie et la revende à un autre qui leur passera commande. 

Mais il existe plusieurs contraintes à ça :

  1. Le prix

Leur business modèle consiste à prélever une commission plus ou moins importante sur la transaction côté acheteur et/ou vendeur et on parle bien de pourcentage: 10 à 15% de frais c’est loin d’être négligeable. Sur ces genres de produits sneakers et streetwear on est très souvent au-delà de 300€. 30€ sur chaque paire est un gros manque à gagner pour les vendeurs quotidiens.

Pour d’autres le prix de l’authentification est compris dans le prix de vente. Ils achètent à des prix bas ou au bon moment (lorsque la côte est basse) à des particuliers pour revendre plus tard lorsque la côte sera remontée ou au prix fort. En moyenne sur des sneakers entre 200€ et 300€ vous dépenserez 50€ de plus que si vous l’aviez acheté à un particulier comme sur Dealegit.

  1. La qualité de service

Tout ça c’est bien beau, et si au moins on pouvait en avoir pour notre argent il n’y aurait même pas fallu créé Dealegit. Mais le plus gros problème que j’ai rencontré personnellement reste l’erreur. Le service d’authentification est fait par des humains bien-sûr. Ils sentent les paires, les passent au rayon X, étudient la calligraphie des étiquettes, contrôlent les numéros EAN, le poids, la qualité du papier, des coutures, des boîtes et bien d’autres choses dont je n’ai pas connaissance bien-sûr. Mais ce système est loin d’être infaillible. Pour ma part on m’a renvoyé une paire que je venais d’acheter sur le site officiel d’Adidas en m’expliquant que ce n’était pas bien de vendre des contrefaçons. Et là j’ai compris qu’il y avait un réel problème, qu’on faisait confiance à des gens incompétents, qui ne passent aucune certification, aucun test et qui s’auto-proclament compétent en la matière. Et pour en avoir parlé avec beaucoup d’autres personnes présentes dans le milieu ce n’est pas un cas isolé. Nous avons tous vécu une situation semblable.

Et bien tant qu’à faire, tant qu’à se tromper, pourquoi ne pas rendre gratuit pour les vendeurs et les acheteurs en le digitalisant ? Si personne n’est compétent, alors faisons confiance aux algorithmes. Ce sera inexact tout comme ce pourquoi nous avions l’habitude de payer mais au moins ce sera gratuit. Et c’est de là qu’est né Dealegit.

  1. L’attente

Lorsque vous passez par ces plateformes, il est rare qu’elle ait le produit en stock (contrairement à des particuliers). Elles reçoivent une commande et partent à la recherche du graal au bon prix. Vous aurez un retour lorsqu’ils l’auront trouvé. Et cela peut-être long, très long. Pourtant votre argent à vous, est bel et bien plus là. Lorsqu’ils l’ont entre leurs mains, la paire doit passer dans le processus d’authentification. Et ça aussi ça peut prendre du temps. Bref vous pouvez patienter ainsi plusieurs semaines dans l’attente d’un produit qu’on a commandé et payé.

Comme ces plateformes font office d’intermédiaire, elles ne payent souvent les vendeurs que lorsqu’elles sont sûres de l’authenticité de la paire. Mais parfois… On a un peu l’impression qu’ils s’assurent même que le client final est bien satisfait et que la politique des 14 jours de rétractation légal est passée avant de payer le vendeur.

 

  1. Les assurances acheteurs

Certaines plateformes de seconde main proposent une assurance pour l’acheteur dont les termes sont parfois un peu volontairement flous. Elles vous assurent de pouvoir vous faire rembourser ou retourner l’article à condition qu’il soit très différent de sa description. S’il s’avère que ce soit bel et bien une contrefaçon (et encore là il faut que les personnes en charge de l’investigation soient compétentes) ils vous demanderont d’être « coopératif ». 

Et puis ne rêvez pas, ici aussi on trouve des petits malins qui en abusent.

Les assurances ne marchent uniquement si vous rencontrez un problème avec un professionnel qui doit rendre des comptes. Dans ce cas là les assureurs pourront se retourner contre ce professionnel. Dans les autres cas, c'est très risqué.

 

« Oula mais c’est déprimant ! On n’est à l'abri de rien. » Oui mais on peut imaginer certaines choses…

 

En fait je vous ai menti, il existe bel et bien une façon de lutter beaucoup plus efficacement contre la contrefaçon : 

L’ultime solution, un poil utopique serait de créer un annuaire géant de tous les produits de tous les fournisseurs et d’en connaître le statut « possède », « en vente », « perdu »… Et à l’instar des viandes en supermarché, connaître l’historique du produit. Connaître sa date de sortie de chez le fournisseur, chez quel revendeur il a ensuite été envoyé et à quel client il a été vendu.

Mais vous vous doutez bien que d’un point de vue éthique, il est difficile d’imaginer un tel processus s’il n’est pas opéré par un organisme public mondial qui n’aurait pas le droit de communiquer les données à caractères personnelles… Nous sommes donc face à un problème politique.

 

En revanche, s’il n’est pas possible de le faire depuis le début de la chaîne (les fournisseurs), nous pourrions tout de même tenter de la faire en amont, là où démarre la revente entre particuliers. Imaginez que vous soyez capable de savoir à quel profil dealegit la paire à appartenu jusqu’à maintenant. Est-ce que cela ne vous rassurerait pas de savoir qu’elle n’a été revendu qu’une seule fois auparavant ? Et que la personne qui l’a acheté avant vous, a un indice de fiabilité utilisateur très élevé ? Nous précisons que les profils Dealegit sont anonymes et que l’identité des utilisateurs serait préservée et la chaîne de traçabilité, elle, pourrait être connue et rassurer son futur acheteur.

 

En attendant, ne soyez pas crédule mais soyez méfiants, demandez des informations sur la façon dont il/elle a obtenu la paire. Vérifiez l’historique du vendeur, soyez cohérent, demandez des photos taggées, testez les connaissances dans le domaine de la personne. Si elle arrive à COP une paire à plusieurs centaines d’euros, c’est qu’elle est probablement au fait des autres paires récemment sorties. Profitez de l’aspect communautaire et demandez l’avis des autres sur un vendeur ou un acheteur.

 

Aujourd’hui il n’existe aucune solution miracle, uniquement différentes petites informations qui pourraient plus ou moins nous convaincre. C’est une histoire de confiance aussi. 

Comment dealegit peut nous aider à acheter des produits authentiques ?

Comme nous l’avons vu, il n’existe aujourd’hui aucune solution efficace face à la contrefaçon. 

Mais Dealegit tente de mettre en avant un maximum d’éléments vous permettant de vous faire un avis objectif sur l’authenticité d’une paire de sneakers en vente sur notre plateforme.

Nous mettons en place un algorithme qui donne une première impression de la fiabilité d’un utilisateur et d’un produit. Un troisième indice est mis en place et ne peut-être influencé que par les autres utilisateurs qui donnent leur avis sur une paire à travers les photos. Encore une fois une seule personne ne suffit pas à influencer concrètement l’indice, mais une centaines de personnes donnant leur avis peut commencer à nous donner une idée.

Nous rendons obligatoire la revue d’un deal pour pouvoir ré-utiliser la plateforme. Ainsi chaque deal est évalué et permet d’assurer le suivi d’un utilisateur. 

Petite conclusion ?

Certains, peut-être sensibles à l’éco-responsabilité, prendront conscience à travers cet article de l’impact que la contrefaçon de sneakers peut avoir. D’autres fileront sur des sites dédiés à ça.

Nous n’y pouvons rien, si la contrefaçon existe c’est parce qu’elle séduit un nombre très importants de citoyens comme nous.

Les avis divergent et continueront à diverger. Respectons nous et surtout faisons en sorte que chacun puisse y trouver son compte en vendant au bon prix les produits authentiques. 

 

Une ouverture pour nos commentaires ?

 

Est-ce que les acheteurs de contrefaçons peuvent être considérés comme des sneakers heads / sneakers addicts ?

Est-ce que vous aussi vous avez rencontré une mauvaise expérience ? 

 

Les sources de cet articles

https://www.unifab.com/journee-mondiale-anti-contrefacon-2022/

https://www.lefigaro.fr/conso/la-contrefacon-coute-pres-de-60-milliards-d-euros-aux-fabricants-europeens-20190606

https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/La-contrefacon#:~:text=La détention de contrefaçons, comme,et trois ans de prison.

 

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